C'est pendant le shooting de notre collection de novembre à Montreuil-sur-mer que nous avons eu la chance de rencontrer Stéphane, maraîcher depuis dix ans. Face à son enthousiasme et surtout sa passion, on ne pouvait pas garder tant de bonnes ondes pour nous. Nous vous partageons donc sa bonne humeur et ses conseils pour revenir à l'essentiel et apprendre à vivre mieux, tout simplement.

Comment vous appelez-vous et quel est votre métier ?

Je m’appelle Stéphane Mille et je suis maraîcher depuis bientôt dix ans. Ça n’a pas toujours été mon métier.

C'est une reconversion ?

Tout à fait ! Avant j’étais vendeur, j’ai été pâtissier aussi pendant dix ans. Et c’est mon goût pour la nature qui m’a amené à ça. Je travaille seul. J’ai environ cent cinquante à deux cents variétés de légumes différents, de toutes les couleurs et quasi toute l’année. Je me repose une quinzaine de jours l’hiver, pas plus. C’est une période où l'on nettoie et vide la serre pour redémarrer une saison à zéro en début d’année.

Pourquoi s’installer à Madelaine-sous-Montreuil ?

Je suis tombée amoureux du coin et j’ai acheté une maison ici. J’ai la chance d’être à côté d’une petite ville où il y énormément de restaurants, environ une quarantaine intramuros dans Montreuil. Je travaille avec La Grenouillère et notamment Alexandre Gauthier, doublement étoilé, depuis deux ans maintenant. Je travaille avec une dizaine de très bons restaurants et organise une vente en direct ici le vendredi avec les particuliers.

Qu’est-ce que l’on trouve chez vous et pas ailleurs ?

Je fais un peu de légumes exotiques. De toutes sortes, comme des jeunes pousses qui sont assez tendances. Mon légume de prédilection c’est surtout la tomate. Les tomates ! Il y en a vingt mille variétés, j’en cultive ici une trentaine. C’est peu mais c’est déjà beaucoup. J’offre ainsi à la clientèle des couleurs et des goûts différents.

Si vous deviez donner 3 mots pour caractériser votre serre, vos produits ?

La priorité c’est vraiment la qualité. La fraîcheur bien sûr. Et enfin, le goût de faire plaisir aux autres. Le partage quoi ! D’ailleurs, de bien nombreux clients sont devenus des amis, des locaux principalement sur un rayon de vingt kilomètres.

Que faites-vous pour vous ressourcer ? Quelle est votre méthode ?

Mes enfants. Quand j’ai un peu de temps pour moi, je le passe avec eux. Je m’en occupe bien sûr, les balades en famille sont aussi un bon moyen de me ressourcer. Ils sont scolarisés ici, mais l’été je ne les vois pas beaucoup : je peux être parti du matin jusqu’au soir. On se croise parfois. Je profite de quelques semaines de vacances quand même pour profiter d’eux pleinement.

Un bon plan à Montreuil-sur-Mer ?

Non plusieurs ! L’incontournable c’est le tour des remparts bien sûr, ou visiter l’abbatiale. Et puis rendre visite à mes amis restaurateurs.

Vous nous conseillez donc la Grenoullière ?

Oui la Grenouillère, le Château de Montreuil, le Froggy’s, L’anecdote, très bon restaurant aussi. Il y a également le Clos des Capucins sur la place. Le Général de Gaulle est un très bon restaurant, vous verrez, il y a de quoi faire, de quoi voir et de quoi se restaurer !

Montreuil en un mot ?

C’est compliqué quand on y habite comme ça. C’est une ville historique.

Si vous deviez manger un légume pendant un mois, ce serait lequel ?

Il y a un produit qu’on consomme beaucoup ici dans le Nord de la France, c’est la pomme de terre. Donc régime à la patate !

Quel est le légume qui vous rend le plus heureux ?

En légume, je dirais tout ce qui est potiron, potimarron, pâtisson, toutes les coloquintes. Il y a tellement de couleurs, de formes différentes, c’est toujours intéressant.

Y a t-il un légume que vous trouvez vraiment très beau ?

Je les trouve tous beaux ! Par exemple un choux de mille ans avec la rosé du matin c’est super beau. On va arriver dans une période assez froide où l’on va avoir des choux de Bruxelles, un petit peu perlés ou givrés c’est super beau aussi !

Est-ce que vous avez une démarche toujours plus responsable au quotidien ?

On fait très attention dans la famille et on apprend à nos enfants à faire de même. Le tri sélectif évidemment, le compost bien sûr. On fait attention à ce qu’on achète aussi, à ne pas acheter mais plutôt réparer les objets.